Sport et grossophobie
A corps ouverts

Sport et grossophobie

Qu'est-ce que la grossophobie et comment elle se manifeste dans le sport ?

La grossophobie regroupe les insultes, moqueries, stigmatisations et discriminations visant les personnes grossières ou en surpoids. Dans le milieu sportif, elle se traduit par des remarques humiliantes, un accès contraint aux équipements, des infrastructures peu adaptées, ou encore par l'absence de représentations positives dans les médias et les campagnes. Ces attitudes créent un climat d'exclusion qui dissuade une partie de la population de pratiquer librement.

Quelques chiffres et constats

Plusieurs enquêtes et études montrent l'ampleur du phénomène de stigmatisation liée au poids en France : des enquêtes d'opinion montrent qu'une partie importante de la population a déjà été stigmatisée à cause de son poids, et de nombreuses personnes témoignent d'expériences négatives dans des lieux publics, y compris sportifs. Ces humiliations ont des conséquences réelles : évitement des salles, baisse de la pratique et impacts psychologiques.

  • La stigmatisation liée au poids est répandue et documentée par des enquêtes nationales.
  • Dans le sport, témoignages et médias relatifs des cas d'attaques grossophobes visant même des athlètes de haut niveau.
  • L'absence d'équipements, de tailles et d'aménagements adaptés renforce le sentiment d'inadéquation pour de nombreuses pratiquantes.

Des athlètes français ont pris la parole publiquement pour dénoncer des commentaires grossophobes, rappelant que performance et morphologie ne sont pas synonymes d'apparence. Ces prises de parole éclairent le problème et démontrent la nécessité d'une réponse collective (soutien médiatique, sanctions contre le cyberharcèlement, campagnes de sensibilisation).

Pourquoi la grossophobie est-elle si présente dans l'industrie du sport ?

1. Un modèle du « corps sportif » normé

Le modèle idéalisé du sportif-type : mince, "tonique", prêt pour l'image crée des attentes esthétiques qui excluent d'emblée d'autres silhouettes. Cette norme est véhiculée par les médias, les sponsors et parfois par les structures elles-mêmes.

2. Des infrastructures et équipements inadaptés

Les vestiaires, matériels, tenues et machines ne sont pas toujours conçus pour des morphologies variées. L'expérience d'un·e pratiquant·e en surpoids peut donc être marquée par des difficultés matérielles et des remarques, ce qui dissuade la poursuite d'une pratique régulière.

3. La peur du jugement et de l'isolement

Craindre d'être observé·e, jugé·e ou moqué·e pousse beaucoup de personnes à éviter les lieux sportifs (salles, clubs, cours collectifs). Cela a un coût en termes de santé publique et d'égalité d'accès au sport.

Impact sur la santé et la pratique

La grossophobie freine l'accès aux bénéfices du sport : bien-être mental, socialisation, prévention des pathologies cardiovasculaires. Le risque : creuser les inégalités de santé en excluant certaines populations d'une pratique régulière et sécurisée.

Pistes d'action pour les acteurs du sport 

  1. Visibilité : mettre en lumière des pratiquantes et athlètes de toutes tailles dans les campagnes et visuels.
  2. Produits adaptés : proposer des tenues et équipements pensés pour le confort, le maintien et la diversité morphologique.
  3. Formation : sensibiliser les encadrants, coachs et personnels aux stéréotypes et aux bonnes pratiques (accueil, langage non stigmatisant).
  4. Espaces sécurisés : développer des cours et créneaux inclusifs, promouvoir des initiatives "body-positives" en club.
  5. Partenariats : travailler avec associations et collectifs engagés contre la grossophobie pour co-construire des actions.

Pour une marque comme Aoz , engagée auprès des femmes grandes tailles, la lutte contre la grossophobie est à la fois une responsabilité et une opportunité :

  • Intégrer des visuels inclusifs sur le site et les réseaux.
  • Proposer des guides pratiques : comment choisir une tenue pour débuter la course, le HIIT ou la boxe en toute confiance.
  • Organisateur d'ateliers ou de sessions "découverte" sécurisées en partenariat avec des clubs locaux.
  • Publier des témoignages et interviews d'athlètes grandes tailles pour inspirer et normaliser.

Conclusion :  La grossophobie dans l'industrie du sport ne se limite pas à des remarques bénissantes : elle affecte l'accès, le matériel, la représentation et la santé. Pour qu'une pratique sportive soit réellement pour toutes et tous, il faut agir à plusieurs niveaux : visibilité, équipements, éducation et partenariats. Aoz s'engage dans cette lutte. 

Contactez-nous pour proposer un partenariat, témoigner ou co-construire des ateliers inclusifs.

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